En cette semaine de la Haute Couture parisienne, j’ai eu la chance d’être invitée à découvrir quatre collections printemps/été 2025 de maisons de prestige. Et voici mes impressions après avoir assisté aux défilés, que dis-je, aux shows, présentés.
1 – La collection printemps-été 2025 « First Circus » de Julien Fournié
Ce fut le tout premier défilé auquel j’ai assisté en cette semaine de la Haute Couture parisienne, qui s’est déroulée du 27 au 30 janvier 2025. En ce mardi 28 janvier, à 15h30, le créateur Julien Fournié nous a donné rendez-vous au célèbre Théâtre Mogador pour y dévoiler son show. Ce ne fut toutefois pas un défilé classique puisqu’en plus de partager sa nouvelle collection pensée, le créateur en a profité pour célébrer ses 50 ans. Au programme : des tenues spectaculaires, une scénographie déjantée, des couleurs par milliers, un lapin armé d’un pistolet à bulles, une Audrey Fleurot habitée par l’ambiance unique du défilé… Et le clou du spectacle : Julien Fournié, suspendu, prenant à 50 ans une telle hauteur sur la vie, avec panache et légèreté. Un véritable spectacle que l’on pourrait qualifier d’audacieux et de singulier.

2 – La collection printemps-été 2025 « Out of this world » de On aura tout vu
Ce fut un véritable coup de cœur. Tout d’abord parce qu’il n’a nullement respecté les codes d’un défilé traditionnel, et c’est ce qui a le plus impressionné. En effet, la collection « Out of this world » de la maison couture On aura tout vu a été présentée au Paradis Latin sous forme de show, à l’état pur. Les mannequins ont certes défilé avec des créations (colorées, aux matières audacieuses), mais le tout a été marqué par de véritables choix artistiques et chorégraphié par Kamel Ouali, en personne. Des danseuses ont performé sur un air rythmé et engagé, dans des combinaisons près du corps, puis une chanteuse revêtue d’une tenue blanche à plumes a entonné I wanna dance with somedy de Whitney Houston à la perfection. Les créateurs, dansant et s’émerveillant du tableau, ont par la suite volé la vedette aux mannequins afin de saluer le public, et profiter du moment. Les cotillons sont tombés sur la scène, les mains ont applaudi, les larmes sont, pour ma part, montées, face à un spectacle réussi, ayant rappelé la beauté de la mode et son univers tout entier.

3 – La collection printemps-été 2025 « Symphonie Barbare » de Franck Sorbier
Toutes les femmes ont ici été sublimées. Il y avait une grande intensité dans le choix de la musique, de la scénographie mais aussi une tension au niveau de la gestuelle des mannequins et performeurs. Les robes courtes ont prédominé, tout comme la couleur grise et la couleur noire, ainsi que les matières scintillantes. Du moins, au début. En effet, vers la fin du défilé, l’atmosphère a totalement changé. Le final s’est voulu poétique, avec une cantatrice, de longues robes aux couleurs pastels, et un son de pluie. Tout cela contrastait avec ce qui avait été vu et entendu avant. Nous avons pu admirer des danses habitées, puis des petites filles qui ont adouci le tableau. Une ronde entre les femmes a célébré l’union, la sororité. Pour finir, le créateur est venu saluer son public, portant une cape à motif peace and love dans le dos, terminant ainsi le défilé avec un message de paix et d’acceptation.

4 – La collection printemps-été 2025 « Les secrets de l’élégance royale » de Robert Abi Nader
Les femmes ont été représentées dans leur pluralité et au summum de leur féminité. Les mannequins étaient d’une grâce inouïe. Les créations brillaient, étincelaient. J’ai perçu ce défilé comme une ode à la femme et à sa volupté. Une démarche lente et affirmée était adoptée, de grands voiles, grandes traînes semblaient représenter l’étendu infini du pouvoir féminin. Un final époustouflant nous a été servi avec la traditionnelle robe de mariée revisitée. Une collection des mille et une nuits, parfaite d’un soupçon d’audace avec, notamment, la présentation des tenues à capuches chic à souhait. Le tout servi dans la beauté de l’Hôtel InterContinental Paris – Le Grand, le somptueux.
